dimanche 27 mars 2011

Formation à Savoir Psy, Paris

25 mai 2011 : deuils impossibles ?

Si les deuils traumatiques sont d’abord des deuils, il n’en reste pas moins qu’ils présentent certaines particularités et ils ont plus de probabilités de se transformer en deuils compliqués ou pathologiques.

Le suicide est par essence un deuil traumatique et d’une telle violence que son impact sur les endeuillés est particulièrement intense.
Ce deuil est teinté de honte, de colère, de questionnements incessants, de sentiments très ambivalents. …

Accueillir ces récits traumatiques n’est pas aisé, et accompagner des endeuillés après suicide ne peut se faire dans l’improvisation. Connaître nos limites, nos préjugés, nos fragilités est une étape nécessaire pour le thérapeute. Ainsi il devient possible de recevoir ces endeuillés avec le temps et la patience qu’ils requièrent.

Si la vie du défunt par suicide est souvent une histoire longue et lourde, à l’inverse les deuils périnataux se heurtent à l’absence, ou à la trop courte histoire de vie.

C’est cette absence de reconnaissance de leur deuil, lui aussi spécifique et souvent traumatique, qui blessent en profondeur les jeunes couples endeuillés.

Comment les aider à garder trace de ce court passage dans notre humanité de leur enfant ?
Comment les reconnaître comme endeuillés ?  Quelles sont les spécificités de ce deuil ?

Ces « deuils impossibles » nous bousculent particulièrement, mais nécessitent plus que d’autres encore une attention humaniste et attentive pour permettre l’émergence de nouveaux possibles.


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